Le Québec y est avec ses films, ses auteurs, ses jeunes professionnels
Le Festival International du Film entretient des relations régulières depuis plusieurs années avec le Québec et son cinéma. Bien au-delà de la projection de films qui ont permis au public de découvrir le nouveau cinéma québécois, le FIFLR favorise les échanges professionnels comme en témoigne Prune Engler, la déléguée générale du festival.
– Depuis quand et pourquoi le festival s’est-il intéressé de façon aussi durable au cinéma du Québec?
Le festival a mis en place un partenariat avec l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse en 2005 permettant chaque année d’accueillir, dans le cadre d’un programme de mobilité, un(e) professionnel(le) québécois(e) le temps d’un stage de deux mois. Ce programme, ouvert aux 18/35 ans, favorise les découvertes interculturelles, le développement de réseaux, le perfectionnement professionnel.
– Quels ont été les principaux cinéastes, films, acteurs invités à La Rochelle?
On peut citer Jean-François Caissy, Denis Côté, Carole Laure, Caroline Leaf, Catherine Martin, Sébastien Pilote, Shannon Walsh
– Quels sont ceux que l’on verra cette année?
François Delisle pour « Le Météore » et « Chorus » et un film restauré de 1980, classique du cinéma québécois: « Les Bons débarras » de Francis Mankiewicz
– En quoi consiste le dispositif Culture Lab?…
Organisé en partenariat avec l’Auberge de Jeunesse, ce dispositif répond aux objectifs de l’Institut Français de promotion des échanges culturels internationaux, et s’inscrit dans une démarche de formation et de partage entre les professionnels du cinéma et les étudiants inscrits. Lors de cette 43ème édition, en association avec l’Institut Français, une dizaine de jeunes étrangers de 18 à 30 ans (dont des Québécois) seront accueillis. Le festival leur offre la possibilité de rencontrer des cinéastes, des distributeurs, des journalistes, des critiques, des membres de l’équipe. Pendant 10 jours, ils ont accès à toute la programmation avec un accompagnement spécifique. Un travail de restitution est effectué sur un blog durant leur séjour.
En 2015, avec le soutien de l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse, le Festival poursuit également un autre type d’échange France/Québec en intégrant à son équipe de rédacteurs du quotidien L’Éphémère le gagnant du concours de la Jeune Critique organisé par les Rendez-Vous du Cinéma Québécois de Montréal. L’un des auteurs du journal sera à son tour invité à Montréal en février 2016.
Le météore (1h25, drame, 2013)
Pierre, un homme dans la quarantaine, purge une longue peine d’emprisonnement. Sa mère lui rend visite chaque dimanche, malgré son âge avancé. Son ex, Suzanne, essaie de refaire sa vie depuis qu’ils se sont séparés. Elle veut rencontrer quelqu’un. Un gardien de prison, dont la vie de famille semble basculer, se confie également, tandis qu’un jeune revendeur, qui souhaite s’élever dans les échelons de la criminalité, est arrêté une première fois. Derrière les barreaux, Pierre a l’occasion de revenir sur ses conditions de détention et sur la tragédie qui l’a rendu coupable.
Chorus (1h35, drame, 2015)
Leur fils a disparu il y a 10 ans. Quand les restes de son corps sont retrouvés, Irène (Fanny Mallette) et Christophe (Sébastien Ricard) sont forcés à des retrouvailles douloureuses autour de la dépouille, puis à une plongée dans les événements sombres qui ont mené l’enfant à la mort. Tourné en noir et blanc, ce film de peu de mots croise deux points de vue sur le deuil, dans une double narration qui se tisse très délicatement, soumettant les petits gestes et les plus subtiles émotions à un regard soutenu, imagé et ritualisant.