À Montréal, « Franco » est aussi important que « Folies ».
Les Francofolies de Montréal sont très… Francophones ! La chanson en anglais n’y est pas invitée. Laurent Saulnier, reste dans la ligne artistique écrite dès la première édition, en 1989. Il insiste aussi sur l’amitié francofolle qui lie sa ville à celle de La Rochelle. À l’occasion de la 27 édition du festival montréalais (11-20 juin 2015), il invite à se joindre au million de spectateurs attendus pour écouter/voir le Québécois Louis-Jean Cormier et les Français de « Feu ! Chatterton ».
La ligne artistique Des Francofolies de Montréal se démarque-t-elle de celle des Francofolies de La Rochelle?
La première différence, et la plus importante, est qu’aux Francos de Montréal, il est impossible de chanter en anglais même si vous être un artiste francophone. La raison en est fort simple : nous sommes comme le village d’Astérix, entouré d’anglophones et pour nous, quand on s’appelle FrancoFolies, le mot Francos est au moins aussi important que Folies!
Quelles sont vos relations avec les Francos de La Rochelle ?
Elles sont très bonnes ! Chaque année, ensemble, nous mettons sur pied La Tournée des Francos, où un groupe belge, un groupe français et un groupe québécois jouent dans les 3 Francos ! (La Rochelle, Montréal et Spa).
Votre festival a débuté modestement, or il est aujourd’hui le plus grand du monde Francofou (on parle d’un million de spectateurs)!… quelle est la recette de ce succès ?
Un super site extérieur gratuit en plein Quartier des spectacles, au cœur du centre-ville de Montréal ! Impossible de passer à côté !
Sur quelle partie de votre programmation 2015 aimeriez-vous mettre l’accent ? Un artiste Québécois que vous voudriez faire découvrir aux Français, un artiste Français que Montréal ne connaît pas encore ?
Il y en a tellement! Mais si les Français ne devaient découvrir qu’un nom dans notre affiche, c’est probablement Louis-Jean Cormier, ex-leader de Karkwa, qui fait des ravages chez nous avec son 2e album solo. Chez les Français qui posent le pied aux Francos pour la première fois, j’irais avec un doublé qui représente bien les forces montantes du rock en français chez vous : Grand Blanc et Feu! Chatterton.
Est-il arrivé que des artistes très connus chez nous ont dû « refaire leurs débuts » à Montréal?
Ça arrive régulièrement! Le meilleur exemple cette année, c’est Julien Doré, qui donnera deux concerts gratuits en extérieur. Il était venu sur son premier disque et fait l’impasse sur Montréal lors de la tournée du 2e album. Il revient aujourd’hui mais doit recommencer à peu près à zéro et il le fait avec un réel plaisir!
Si Jean-Louis Foulquier était encore de ce monde, ou s’il y a un paradis des saltimbanques et qu’il s’y trouve, que lui diriez-vous?
On va prendre une bière, vieux?